Jusqu'aux années 1970, la production d'électricité se faisait majoritairement grâce au fioul, mais en France, il n'y en a pas. Il fallait donc l'acheter à l'extérieur. En 1973, cette dépendance atteint 76% de la consommation. Le premier choc pétrolier vint révéler cette fragilité : de 15 millions de franc en 1972, la facture pétrolière passe à 52 millions en 1974 et culminera à 152 millions en 1981. Par comparaison, à l'époque le baril coûtait 40$, aujourd'hui, il ne coûte plus que 10$. A tout cela s'ajoutait une menace d'embargo si la France ne payait pas.
En 1980, après le deuxième choc pétrolier, la facture
énergétique de la France atteint un pic.
Il fallait donc trouver une autre solution : ce fut le nucléaire. La France en fut le précurseur avec le plan “électronucléaire” mené par le gouvernement Messmer qui prévoyait de construire environ 50 réacteurs sur 25 ans pour atteindre un taux d'indépendance de 50% en l'an 2000. Pour cela, ils ont choisi la filière des réacteurs à eau pressurisée, sûr et peu coûteux du fait de la standardisation.
Aujourd'hui, 55 réacteurs produisent près de 80% de l'électricité grâce au nucléaire, ce qui est intéressant car c'est une énergie considérable ayant un prix de revient intéressant et permettant l'indépendance énergétique de la France ce qui est très important sur le plan géopolitique. De plus, c'est une énergie relativement propre qui ne rejette pas de CO2. Par exemple, il faudrait 9855 trains de charbon par an soit 27 par jour pour produire les 32 milliards de kW/h annuel de la centrale de Cattenum. Grâce à cette option, la France est le pays le plus propre d'Europe et presque du monde.